samedi 24 mai 2014

Nous ne sommes pas seuls...


23-24 mai, camp 33
Distance aujourd'hui : 130 km
Distance totale : 2923 km
Position : 77.538 N 30.476 W, alt 1870 m
Temps de progression : 10h30

Ce matin avait des airs de printemps. Nous avons de nouveau décalé notre journée ; le solei chauffe déjà bien la tente quand nous nous levons. Dehors le vent n'était pas aussi froid que les jours précédents, tout paraissait un peu plus facile aujourd'hui. Et c'est la premi`€re fois depuis au moins 2 semaines que nous ne démarrons pas notre session de kite avec nos pantalons et vestes en duvet, aisni que nos surbottes.

Nous voyageons sud-sudouest avec nos speed 3 19 m2, alors que lui a plutôt pris un cap nord-nordest `environ 25°. Apr`€s environ 80 km kités aujourd'hui les traces de nos skis et poulkas ont croisées celles de ses paluches, à environ 77.963N, 30.980W. Nous ne sommes pas seuls !

Nous avons eu la chance de croiser l'improbable auourd'hui : des tracs d'ours polaire aussi loin des côtes, en plein dans l'inlandsis.
Doté d'une extraordinaire autonomie, nécessaire dans ces régions polaires en hiver, cela est absolument incroyable à nos yeux, car il n'y a rien à chasser ici pour un ours polaire ; nous estimons la distance la plus courte vers une côte à environ 200km à l'est (la baie Jokulbukten). Et si nous tenons naivement compte de son cap (en fonction des traces rencontrées), il de vrait avoir presque le double de distance à parcourir pour retrouver les côtes au nord est, vers le fjord du Danemarque.

C'est plus une chance qu'une inquiétude pour nous que d'avoir croisé ces traces ; à en croire les traces l'animal avait l'air plutôt sûr de son cap ; il fallait bien qu'on en rencontre les traces quelque part. Et il semble que ces traces ont été laissé il y a quelque temps avant que ous arrivions, car les traces sont l`comme gravées dans la neige. s'il est difficile de dire combien de temps avant cet animal est passé par là, la probabilité de se retrouver au même endroit au même moent est tr`€s faible.

Au cas où pour cette expédition, afin d'être prêt pour ce type de rencontre, nous avons été obligé de nous équiper comme il faut (voir notre article dans ce blog "Toujours à propos de la sécurité : les ours polaires, le permis d'armes à feu...").

Nous avons profité de cette pause inattendue pour enfiler nos pantalons et vestes en duvet, car il commence à faire de plus en plus froid, et nous sommes remis en route.

 Le vent forcit un peu ; nous sommes passés en speed 4 10m2.Mauvais choix : après 15 km de galère nous avons ressorti les speed 3. Nous avons établit le camp au km 130.

Nous avons passé aujourd'hui les latitudes de Longyearbyen et Barentsburg au Spitzberg.

Je n'ai pas parlé de sastrugies. Ils sont toujours légion, et font partie de notre vie quotidienne à présent. Ils viennent comme une infinie de formes comprtant des petites crêtes, certaines fois séparées par de véritables canyons, ou lors nous y voyons comme des ailerons de requin, des stappars ou encore des vagues qui se brisent et se seraient figées. S'ils sont tous différents, leur manière d'être formés par le vent donnent aux sastrugies une sorte d'unité artistique ; la lumière peut leur donner un aspect très beau... Du point de vue du skier les sastrugies ne sont pas aussi glamours !
Nous avons traversé de grandes étendues de sastrugies, sommes entrés, puis ressortis de ces champs ; des fois nous voyons même leur formation. Ces questions restent : comment est-ce qu'ils disparaissent, quand .....?

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