jeudi 6 février 2014

Le choix des skis, un équipement de toute première importance

En mai 2008, lors de notre traversée longitudinale du Groenland (2250 km), nous avions apprécié les performances de nos skis d'alors : Movement Powpow et Gladiator, en 193 cm (côtes : 125/92/113, Rayon 25 m, poids 4 kg)...

Les skis, comme une majorité de l'équipement utilisé pendant l'expédition, sont un éléments déterminants à la réussite du projet. Débouler à des vitesses non négligeables, pendant plusieurs milliers de km et durant plus de 2 mois, dans les sastrugies [ces reliefs de neige compacte, aux formes saillantes, générés par le vent - voir photo ci-dessous], n'est pas à proprement parler un long fleuve tranquille, ni pour les hommes ni pour les skis : il leur faut encaisser une quantité insoupçonnable de chocs provoqués par le franchissement répété à longueur de journée des reliefs du sol. En conséquence, les skis comme les pulkas [et comme les articulations des skieurs], sont des éléments soumis à des contraintes mécaniques majeures.

Sastrugies : reliefs de neige compacte, aux formes saillantes, générés par le vent.



Leur choix ne doit donc rien laisser au hasard. Pourtant, l'affaire n'est pas simple : il y a pléthore de skis sur le marché et les marques s'ingénient à brouiller les pistes en élaborant des descriptifs qui racontent tout... et n'importe quoi.

Dans un premier temps, il nous a donc fallut faut détailler ce que nous attendions de nos skis, puis, dans un second, déterminer les paramètres qui allaient nous orienter vers un choix approprié. Ces paramètres sont les suivants :
- Grande stabilité du ski dans des neiges le plus souvent compactes à très compactes (neiges souvent très travaillées par le vent, reliefs de neiges parfois très aigus, ce sur des centaines de km), progression à des vitesses pouvant atteindre 60 km/h.
- Nous skions selon des trajectoires plutôt "tendues" (peu de courbes, jamais de virages courts)
- La progression se fait très majoritairement sur les carres (opposition à la voile ; excepté par vent très arrière) ; s'ajoute à cela la nécessité de skier en appuis talon lors des franchissements des sastrugies pour ne pas risquer "d'enfourcher" les reliefs au sol.
- Nous allons skier plus de 10 H par jour pendant 2 mois

Nous recherchions donc un ski :
- qui garde une très bonne stabilité à "grande" vitesse, notamment sur neige dure et dans les bosses : un ski avec un flex puissant [une très bonne rigidité,en torsion, mais aussi en spatule], moyennement large (au regard des standards actuels de ski freeride), long, à grand rayon de courbure,
- avec une très bonne aptitude à carver (une bonne accroche sur toute la longueur de carre)
- dont on soit 100% sûr de la longévité : construction (noyau et carres) éprouvée.
- bi-spatulé (pouvoir reculer sans aucune entrave pour faire décoller les kites ; contribue au confort dans les reliefs aigus)
- sur lequel puisse être monté proprement une fixation à inserts de type Low Tech
- poids de la paire compris entre 4000 et 4500 gr.

Une analyse relativement complète du marché européen actuel a débouché sur une première sélectionque voici :
- Movement Trust: pas reellement bi-spatule, rayon un peu court, un peu large
- Volkl Mantra: Reellement Bi-spatule, Rayon correct pas trop large
- VolklGotama: Reellement Bi-spatule, Rayon parfait, un peu large
- Scott Pure AVS: spatule arriere queue d'aronde fragile?, rayon correct, un peu large
- Kastle BMX: reellement bi-spatule, rayon parfait, pas trop large
- Kastle FX94: reellement bi-spatule, rayon un peu court, pas  large
- Armada ARV Ti: reellement bi-spatule, rayon un peu court, pas trop large
Nous avons finalement opté pour le Mantra de chez Volkl, en 191 cm : côtes 132, 98, 118. Rayon 28 m. Poids : 4570 gr.
Une marque réputée pour des constructions sérieuses et robustes. La couche de titane insérée dans la boîte contribue à une grande rigidité du ski (le Mantra est réputé pour être une "barre à mine" plutôt réservé aux skieurs "physiques"). Ses rockers relativement peu marqués favorisent la longueur de carre et lui assurent une bonne accroche sur neige dure.
Le Mantra de chez Volkl, en 191 cm : côtes 132, 98, 118. Rayon 28 m. Poids : 4570 gr.



dimanche 2 février 2014

Restez connecté !

Pendant environ deux mois, notre téléphone satellite sera notre seul lien avec la civilisation. Par ce biais, nous transmettrons quotidiennement notre position et nos impressions du jour, de façon à ce que vous puissiez suivre notre progression.

Toujours par téléphone, nous recevrons des données météorologiques quotidiennes envoyées par notre routeur. Nous maintiendrons également le contact avec notre coordinateur logistique. Et enfin, nous serons heureux et touchés de recevoir d'éventuels messages d'encouragement de votre part [nous expliquerons comment procéder dans une news ultérieure] : un "petit plus" que nous avions particulièrement apprécié lors de notre traversée longitudinale du Groenland il y a 6 ans de cela ( Wings over Greenland 2008) .

Evidemment, le téléphone satellite est également un outil majeur dans la chaine des éléments qui permettent d'assurer notre sécurité (être informé de l'arrivée d'un coup de vent, consulter un médecin afin d'obtenir un avis médical, accéder à des informations supplémentaires auprès de notre coordinateur, coordonner une évacuation ou un sauvetage en cas de besoin,...).

Bien qu'extrêmement couteux, la redondance de cet article est primordiale ; nous sommes donc pourvus de deux téléphones satellite de marque Iridium (seul opérateur à couvrir les régions polaires) : un 9555 et un 9575 Extreme.
 
S'ajoute à cela, une borne Wifi Iridium Access Point : nous serons ainsi en mesure de connecter une tablette ou un petit ordinateur à notre téléphone satellite afin d'envoyer régulièrement des images ou des textes par e-mail [la bande passante est très limitée et les coûts de communication sont très élevés, mais nous ferons de notre mieux pour vous faire vivre notre aventure].
 
Restez connecté !
 
 
Téléphone satellite Iridium Extreme 9575,
routeur wifi Access Point et tablette.
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