jeudi 20 novembre 2014

mercredi 10 septembre 2014

Le plus long voyage à ski

Wings Over Groenland II est, à ce jour (10 septembre 2014 - et autant que nos connaissances et recherches sur le sujet permettent de l'affirmer), la plus longue expédition jamais réalisée à ski en autonomie. 

Lors de notre tour de la calotte glaciaire du Groenland, nous avons couvert un total de 5067 km. 

5067 km, 58 jours. La plus longue distance jamais réalisée à ski. Wings Over Groenland II2014, Michael
Charavin et Cornelius StrohmDépart et arrivée au niveau de la merdans le Qaleraligd
Fjord, près de Narsaq, sud Groenland.
 Cliquez sur l'image pour l'agrandir.

Nous battons ainsi le précédent record établit durant l'été austral 2011-2012, par les Belges Dixie Dansercoer et Sam Deltour, lors de leur tentative de circumnavigation de l'Antarctique de l'Est (5013 km, "Antarctic Ice Expedition").


5013 km, 73 jours. Antarctic Ice 2011-12Dixie Dansercoer et Sam Deltour. Les points matérialisant l'itinéraire sont tirés du livre "Beyond the challenge". Départ et arrivée : dépose et pick-up sur la calotte glaciaire par avionCliquez sur l'image pour l'agrandir.




Expédition qui avait elle-même battu le précédent record établit par le Norvégien Rune Gjeldnes lors de l'été austral 2005-06 (4804 km, expédition "Join !").


4804 km, 90 joursExpédition Join ! 2005-06Rune GjeldnesLes points matérialisant l'itinéraire sont tirés du livre "Beyond the poles"Départ: base Novolazarevskaya en terre de la
Reine Maudarrivée au niveau de la mer en baie de Terra Nova, en terre Victoria. 
Cliquez sur l'image pour l'agrandir.

Nous sommes curieux de savoir quel sera le prochain grand challenge polaire, en particulier en kite.  
Au Groenland, il y a encore moyen de rallonger la boucle, mais il faudra pour cela progresser à des altitudes inférieures à notre itinéraire. Cela pourrait s'envisager notamment sur les façades ouest, nord-ouest et nord-est de l'inlandsis où nous nous sommes tenus à une distance respectable des reliefs ou de la côte. Mais alors les risques de devoir progresser sur des surfaces de neige encore plus structurées par les catabatiques (sastrugies), de se rapprocher des reliefs (comme nous l'avons fait dans l'est, le sud-est et le sud de l'inlandsis) et de pénétrer les régions crevassées de la bordure de la calotte seront forcément accrus...
En Antarctique, un regard sur la carte permet de rêver à des distances supérieures à 7000 km  (sur la base de ce qu'avait envisagé Dixie Dansercoer dans sa tentative de circumnavigation de l'est du continent).

Notre record tombera prochainement, c'est une évidence. Cependant, notre expérience nous laisse à penser qu'il existe un palier (peut-être 7000 km) au-delà duquel les prétendants à la très longue distance devront développer des adaptations techniques et matérielles très spécifiques, ainsi que des stratégies de gestion du capital physique. Il est vraisemblable que ce sera alors le fait d'équipes déjà expérimentées.

Nous pensons également avoir relevé un autre défi majeur au cours de cette expédition : celui de la sobriété logistique (façonner un projet ambitieux tout en minimisant les coûts). En effet, WOG II se singularise par un budget "modeste", le choix d'une logistique minimaliste (autonomie totale, dépose et reprise en bateau), un auto-financement, une planification en très petit comité.

Enfin, volontairement dépouillée de toute caution morale (environnementale, sociale, etc), l'expédition WOG II s'est contentée d'être ce pour quoi elle a été créée : le goût du dépassement, le plaisir futile de l'expérience rare...


NB : Les distances énumérées plus hauts sont celles données par les auteurs des différentes expéditions. Dans notre cas : ce sont celles relevées par nos deux GPS Garmin Foretrex 301. Elles incluent un point de départ sur la banquise du fjord Qaleraligd, un point d'entrée sur la terre ferme (fond du fjord Qaleraligd) qui est aussi le point final de l'expé, ainsi que les camps établis sur la calotte. Le calcul de la distance totale est la somme des distances directes entre chaque camp. Le seul point intermédiaire hors camp inclus dans le décompte est le point d'entrée sur la terre ferme.

Livres références :
"Beyond The Poles" de Rune Gjeldnes
ISBN 978-82-995661-4-8
Le livre peut être commandé sur le site de Rune Gjeldnes, aventurier et conférencier.

"Beyond The Challenge" de Dixie Dansercoer et Sam Deltour
ISBN 978-94-6161-052-2
Le livre est disponible via amazon.com
 

mercredi 13 août 2014

Galerie Photo et Bande-Annonce

Une galerie photo est maintenant en ligne:

Galerie photo Wings Over Greenland II

Mika est toujours en Islande pour son travail, et avec lui la plupart des bonnes sequences video. En attendant son retour et le montage d'un vrai film, voici une petite bande annonce bricolée avec quelques sequences prises avec un des appareils photos et une des cameras embarquées:




jeudi 19 juin 2014

Le moment est venu de vous remercier !

Nous tenons particulièrement à vous remercier (proches, amis, connaissances et "inconnus" !), vous qui vous êtes intéressés à cette aventure, avez parcouru ce blog et laissé de très sympathiques messages à notre intention. Nous avons pris durant ces deux mois autant de plaisir à tenter de témoigner de notre quotidien (il y aurait encore beaucoup de chose à dire...) qu'à vous lire lorsque Romain ou Laurent nous retransmettaient vos messages. Comment ne pas l'avouer ? le regard de l'autre est un catalyseur d'énergie bienvenu lorsqu'il faut se "surpasser" (faire ce même voyage totalement "incognito", sans donner ni prendre de nouvelles, serait en fait un tout autre exploit... davantage à l'image de ce que faisaient les grands noms de l'exploration il y a un siècle...).
Si nous sommes humblement parvenus à distiller un peu de rêve et des parfums d'aventure au travers de nos témoignages quotidiens, alors nous vous aurons rendu (espérons-le) la monnaie de la pièce et nous serons parvenus à nos fins, témoigner de cette épopée pour ce qu'elle fut tout simplement : le goût du dépassement de soi, le plaisir futile de l'expérience rare... Merci à vous tous !

Nous étions deux sur la glace. Mais dans l'ombre (rien à voir avec le côté obscur de la Force ;-) œuvrait une toute petite équipe, créée de manière impromptue, de proches et d'amis, qui relayaient nos messages et nous transmettaient les informations utiles et "inutiles" :

- Maestro Laurent Jégu, coordinateur logistique (Laurent est guide et gérant d'une petite agence de voyage en Islande, à la fois homme de terrain et de bureau ; si vous souhaitez visiter l'Islande, il est le bon interlocuteur ! www.aventuresenislande.fr ) et webmaster en chef : a assuré un énorme travail de traduction et de mise en ligne sur les blogs français et anglais de l'expé. Un immense merci et bravo à toi l'ami !

- Romain Moissard, secrétaire de l'asso Wings over Greenland, "facteur" en chef, webmestre en second et coordinateur communication Facebook. Un pilier sur qui on peut compter en toute circonstance !

- Rémi Charavin, coordinateur communication Facebook en chef (combien de "like" à ton actif, frangin ?). Un grand plaisir que tu es rejoins le team. Un premier pied virtuel au Groenland avant, peut-être, une visite bien réelle !?

- Sylvie Boileau, compagne de Mika et agent 008, chargée de nous informer quotidiennement de la progression de l'équipe "concurrente" de Dixie & Eric (dite "equipe des Belges" - probablement parce que le Canada est un bien petit pays ;-). Se lève même la nuit pour connaître la position de son équipe préférée !

- Thomas Roth, fidèle ami de Cornelius, coordinateur cartographie du blog, "routeur géographique" à loccasion et agent 009, chargé de nous tenir informé de l'avancée de l'équipe "concurrente" espagnole (dite "l'équipe Ramon", du prénom du génial inventeur de l'original "vaisseau des glaces"- à voir peut-être dans le 7eme opus de la Guerre des Etoiles...)

- Sans oublier Marc De Keyser, notre très sympathique et attentionné routeur météo (Marc agissait ici dans le cadre de sa profession, voir son site www.weather4expeditions.com), excellent agent double (joke !) car travaillant également pour l'équipe dites des Belges, et grâce à qui nous avons quotidiennement bénéficié d'infos météo et aerologiques claires et détaillées, de conseils de routage avisés, sans lesquelles ce long voyage (en distance) serait aussi un très long voyage dans la durée. Merci pour tout Marc.

Cette réalisation vous appartient, le succès de cette expé est aussi le vôtre. Un immense et très sincère merci à vous six !


Étant les propres financiers de notre voyage, mais nous retrouvant là à la limite de ce que nous étions en mesure d'assumer nous-mêmes, nous avons créé l'association Wings over Greenland dont l'objectif avoué était de récolter quelques fonds supplémentaires.
Laurence & Luc, Hervé, Pascal "Golgoth", Jérôme, Francis, Corinne, Bernard & Jacqueline, Cécile & Pedro, Nolwenn & Pauline, Amélie, Mathiouse, sincèrement merci pour votre soutien et votre contribution. Vos noms sont associés à ce tour de l'inlandsis !

Un tout grand merci également à nos 3 partenaires officiels pour avoir cru en notre projet et suivi notre aventure :

- Roger (SNOWSLED Polar ltd, www.snowsled.com), c'est la seconde fois que nous nous unissons autour d'un long voyage en snowkite ; et c'est à nouveau un parcours sans faute des "pulkas bleues". Peut-être n'imagines tu pas complètement ce que nous faisons endurer à celles-ci ? Nous pensons pouvoir dire que si elles résistent parfaitement au traitement que nous venons de leur infliger, elles résistent probablement à tout. Excellent job, merci pour la fiabilité de ton matériel et pour ton implication dans notre projet [nous étions équipés des pulkas Snowsled "Expedition"] !

- Ramon & Ernst (kites FLYSURFER, www.flysurfer.com), merci d'avoir crû en notre projet. Nous avons pleinement conscience de l'utilisation spécifique que nous avons fait des kites Speed3 19 et Speed4 10, nous savons que votre cœur de clientèle est bien différent de ce que nous sommes et recherchons dans un kite. Mais nous sommes cependant convaincus qu'en chaque kiteur raisonne la fibre de l'aventure lointaine. En associant le nom de votre entreprise à notre aventure, Flysurfer détient simplement, en tant que "constructeur", le record actuel du voyage le plus long jamais réalisé en snowkite !

- Oliv et Joh (magazine CARNETS D'AVENTURES), bien reçu tous vos messages d'encouragement, merci de nous avoir suivi de près et d'avoir relayé l'info sur le site du mag (www.expemag.com) et sur sa page FB. A tout bientôt "à la maison", dans les Hautes-Alpes !
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mardi 17 juin 2014

Finish rock'n'roll !

News a posteriori, relatives aux 15 & 16 juin (etapes 50 & 51) :

15 juin, camp 50
Distance du jour : 67 km
Distance totale : 5067 km
Position : N61.027 W46.766
Altitude : environ 100 m
Temps de progression : plus de 9H

16 juin, Fjord Qaleralik, point de récupération bateau
Distance du jour : quelques centaines de mètres...
Distance totale : 5067 km
Position : N61.027 W46.762
Altitude : 0 mètre
Temps de progression : 2H30

Il est 4H30 (matin) lorsque nous montons le camp après une étape de plus de 11 heures de progression quasi ininterrompue. C'est pour nous l'heure du dîner (celle, entre autre, de la soupe et d'un plat lyophilisé). C'est aussi le moment où nous envoyons notre position à Marc, afin qu'il puisse établir et nous renvoyer dans les heures qui suivent un bulletin météo faisant état, avec le plus de précision possible, des directions et vitesses de vent, pour les 3 jours à venir ; à la position donnée pour la prévision du jour 1, à des positions que nous avons les chances d'atteindre pour les jours 2 & 3.

Nous relisons la dernière previ reçu une quinzaine d'heures plus tôt : Marc nous y annonce sans détour qu'il faut tenter de finir dans les 36 heures sous peine de nous voir "engluer" dans une pétole de plusieurs jours. Au moment où nous relisons cette information, le délais ne court plus que sur une petite vingtaine d'heures et inclus même un créneau "mou" entre deux créneaux a priori suffisamment venté.
Dilemme : si nous prenons le temps de nous reposer, nous n'aurons, selon toute vraisemblance, plus aucune marge de manœuvre vis à vis du vent ; et si le tout dernier créneau annoncé devait finalement ne pas fonctionner (c'est un art risqué que d'établir une prévision de vent pour une position très précise, notamment en bordure de calotte où le relief alentour nuance et complexifie le régime de pression et de vent propre à l'inlandsis), nous serions alors coincés, sans vent, à 70 km du point final de l'expé...

Aucun de nous deux ne souhaite prendre ce risque. Et au lieu de nous glisser dans nos sacs de couchage que nous venons tout juste de déballer, nous prenons la décision de boire un café, de demonter le camp et de repartir sur le champ. Nous dormirons une autre fois...

Départ 10 heures, dans une brise fluette d'est. Nous deplions les gros guns (nos Speed 19) et constatons immédiatement que la vitesse du vent à 30 mètres est supérieure à celle constatée au sol et que la pente (même faible) démultiplie le potentiel de traction de la voile. En deux mots, nous sommes clairement surtoilés et avons beaucoup de mal à tenir le cap tant la traction est forte. Dans ces conditions il devient illusoire de pouvoir s'arrêter immédiatement en cas de nécessité (présence de crevasses par exemple). Nous affalons les 19 et gréons les Speed 10.
Malheureusement, la pente en "profite" pour s'adoucir au point de presque disparaître sur les 20 km suivants ; nous nous faisons "enterrer" à plusieurs reprises. Patiemment, nous grignotons du terrain, et retrouvons progressivement davantage de pente. Aux environs du kilomètre 35, nous nous arrêtons net devant une petite succession d'affaissements caractéristiques de ponts de neige recouvrant des crevasses. Les ponts sont encore complètement formés et ont l'air solides. Rapidement, nous considérons que nous prenons davantage de risques dans ces circonstances précises à tenter de zigzaguer entre des ponts de neige que nous découvrons au dernier moment plutôt que de les franchir avec de la vitesse. Nous écartons l'un de l'autre et accelerons la cadence...

Un peu plus en aval, des lacs de fonte d'un magnifique bleu outremer se sont formés dans les cuvettes. L'idée d'y faire trempette ne nous séduit guère et nous espérons pouvoir les contourner sans y sombrer définitivement... Nous sommes arrivés à une altitude critique où tout le manteau neigeux est en train de fondre à grande vitesse. La neige est littéralement "pourrie". Les skis tracent de profond sillons, les pulkas ne glissent plus, il faut utiliser toute la puissance des voiles pour continuer d'avancer dans ce bourbier. Mais là encore, pire serait de devoir tracter les pulkas sans l'aide des ailes ou de devoir monter un camp dans cette fange...
Plus nous avançons, et plus nous avons le sentiment qu'il faut forcer le passage, ne surtout pas s'arrêter. Car les difficultés à se sortir de là par nos propres moyens deviendraient alors vraiment réelles.

Un peu plus bas en aval, apparaissent les premières plaques de glace vive. Le soulagement de retrouver une surface plus portante est vite tempérée par le constat suivant : nous pénétrons dans la zone où le manteau neigeux a déjà en partie disparu, laissant deviner les crevasses sous chaque pont de neige restant. Mais là encore, l'effort à fournir à pied ou même à ski serait considérable pour zigzaguer dans ces lacis de crevasses, et le risque de chute à travers un pont ne serait finalement pas moins grand. Donc, toujours ce sentiment : il faut forcer le passage, même si nous devons prendre certains risques pour cela. Nous zigzaguons autant que possible sur les bandes de glace grises que nous savons saines, et quand il n'y a plus d'autres issues, nous envoyons des loops d'ailes en pleine "fenêtre" (zone où le kite évolue et tracte efficacement) dans le but de franchir les ponts de neige le plus rapidement possible. De temps en temps, nous découvrons au dern
ier
moment une crevasse ouverte (ces dernières ne sont jamais très grosses) qu'il faut alors franchir tant bien que mal, en espérant ne pas mettre les skis dedans et que les pulkas n'y tombent pas...

Plus en aval encore, c'est finalement avec soulagement que nous nous dirigeons vers une cuvette où de l'eau de fonte s'écoule sur de la glace grise. Nous faisons littéralement du ski nautique dans un paysage d'un gris sale entrecoupé de ruissellements et de piscines d'un bleu lagon qui contraste singulièrement avec les couleurs tamisées que nous voyons depuis deux mois. C'est tout à fait déconcertant de progresser dans un tel environnement avec un kite et des pulkas... Mais le seul risque ici serait de s'étaler dans une flaque...

Un peu plus loin, le vent tombe et nous plions un dernière fois nos kites. Nous sommes encore à 8 km du fjord. Nous tractons maintenant nos pulkas à pied ou à ski sur une glace grise, rugueuse et bosselée, tantôt les tirant comme des forcenés lorsqu'elles se bloquent sur une relief ou dans un trous, tantôt courant devant pour ne pas se faire écraser par ces engins pesants et glissants dés que la pente s'accélère à nouveau un peu...

A deux kilomètres et demi du but, nous dépassons l'endroit où nous avions installé le premier camp deux mois plus tôt. Ce que nous appelions alors le collet est en fait une dépression que fait le glacier sur laquelle se meurt une moraine centrale. Cette dernière étant maintenant déneigée, nous nous voyons dans l'obligation d'un portage de notre equipement en huit aller-retours, durant une heure et demi.
Une nouvelle descente un peu raide en rive droite du glacier nous amènent au seul endroit où l'on peut en sortir avant qu'il ne termine sa course au niveau d'un abrupt front glaciaire. Il est 19h30, cela fait plus de 9 h que nous progressons sans pause ou presque, et près de 20 heures que nous progressons sur les 26 dernières heures. Et bien que nous ne soyons plus qu'à 100 mètres d'altitude, nous n'avons pas le courage d'entreprendre les multiples portages nécessaires pour descendre tout notre équipement jusqu'en rive droite du fjord Qaleralik. Nous bivouaquons là, "à la belle étoile", sur les cailloux de la moraine, ne trouvant aucun emplacement pour poser notre tente. Le temps est menaçant, le coin triste et sordide ; nous essuyons 3 petites averses durant la nuit, mais rien qui ne nous empêche vraiment de dormir...

Le 16 au matin, nous enchaînons les aller-retours dans les éboulis de la moraine. A 11 heures, le matériel a totalement était acheminé sur les bords du fjords, à quelques encablures de l'endroit où nous avions quitté ses rives 58 jours plus tôt. Le ciel s'assombrit de nouveau, il pleut déjà quelques gouttes lorsqu'arrive une grosse barque équipée d'un moteur hors-bord de 90 chevaux vient nous récupérer. Nous naviguons à travers fjords jusqu'au village de Narsaq. L'expédition Wings over Greenland II vient de prendre fin...

D'autres messages à suivre dans les jours à venir. Restez à l'écoute !
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Envoyé de mon téléphone Android avec K-9 Mail. Excusez la brièveté.

lundi 16 juin 2014

5067 km : expédition Wings over Greenland II terminée avec succès !


Nous avons rejoint (avec l'ensemble de notre matériel) les rives escarpées du fjord Qaleralik ce matin vers 11 heures, 59eme jour d'expédition.

Position : N61.027 W46.762, altitude 0 m

Un total de 5067 km parcourus en 58 jours pleins (le départ avait eu lieu le 19 avril à 13 heures).
Ce qui en fait le plus long voyage (en distance) réalisé à ce jour en snowkite (et très probablement aussi à ski), en autonomie complète.

Un petit bateau est venu nous récupérer. Nous venons tout juste d'arriver au village de Narsaq, prêt pour une bonne douche, quelques bières et un champagne "local" !!

Des détails à venir très rapidement sur le blog concernant les 48 dernières heures, pauvres en sommeil mais riches en actions et émotions...

Nous en profitons pour adresser nos sincères remerciements aux personnes de Narsaq et Narsarsuaq qui nous ont apporté leur aide et soutien : Paul Cohen, Helgi Jonasson (propriétaire de la guesthouse où nous logeons) et Jacky Simoud (transports bateau).

dimanche 15 juin 2014

5000 km, nous comptons...

15 juin camp 49
Distance aujourd'hui : 153 km
Distance totale : 5001 km
Position : 61.6072 N 47.0510 W, alt 1700 m
Temps de progression : 11 h

Nous venions d'installer le campement, et terminions le dîner (à 6 heures du matin !). En lisant une nouvelle fois les prévisions météo nous nous sommes rendus compte que la dernière fenêtre de météo favorable pour regagner la côte avant un moment était... maintenant.

Après 30 minutes de sieste pour Cornelius, et 0 pour Mika, nous décidions de nous élancer pour aller le plus loin possible. Wings Over Greenland fait le kilomètre de plus...

Nous reviendrons sur les détails plus tard.

Cornelius dédie ces 5000 km à ses parents qui l'ont mis sur des skis très jeune, et à son oncle Wolfgang, qui l'a familiarisé aux objets volants - les deux passions au coeur de ce voyage.